Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il faut aussi observer avec soin la manière dont succombent certains mouvemens, et jusqu’à quel point ils cèdent aux mouvemens supérieurs. Je veux dire qu’il faut tâcher de savoir s’ils cessent tout-à-fait, ou si, continuant à faire effort, ils ne sont que liés et suspendus. En effet, dans les corps que nous connoissons, il n’est point de véritable repos ni dans les touts, ni dans les parties ; et ce à quoi l’on donne ordinairement ce nom, n’est qu’une apparence (m). Or, tout repos apparent est l’effet ou de l’équilibre, ou de la prédominance absolue des mouvemens[1] : de l’équilibre, comme dans une balance qui, lorsque les poids mis

  1. Comment le repos peut-il être l’effet de la prédominance absolue d’un mouvement ? Dès qu’un mouvement prédomine, c’est celui-là qui a lieu, et le repos ne peut résulter que de l’égalité parfaite de deux mouvemens dont les directions sont diamétralement opposées. Mais il faut se rappeler qu’il comprend, sous ce nom de mouvemens, et les mouvemens proprement dits, et les simples tendances.