Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/216

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(k) Ce mouvement-là se présente à notre esprit, et nous paroît devoir être constitué en espèce. N’est-il pas surprenant que le grand homme auquel nous serons d’interprète, n’ait pas senti qu’un mouvement qui se trouve tout à la fois dans l’atmosphère, dans les eaux de l’océan, dans le pouls de l’homme (c’est-à-dire, dans le cœur et les artères), dans la poitrine, dans les doigts qui écrivent le contraire ; dans la bouche qui le nie, et d’autant plus fréquent, qu’elle le nie avec plus de chaleur ; dans tous les mouvemens de tous les animaux, dans tout le système solaire, du moins à la surface des planètes, dont toutes les parties sont alternativement dilatées et contractées, et peut-être dans le monde entier, comme nous verrons plus bas : n’est-il pas, dis-je, surprenant qu’un si grand génie, toutes ces choses bien considérées, n’ait pas senti qu’un mouvement si universel mérite non-seulement une place dans son énumération, mais même la première ? Car la plupart des dix-neuf mouvemens qu’il dénombre et définit dans cet aphorisme, rentrent dans l’une ou l’autre des deux parties de ce mouvement de trépidation, de vibration, dont il est ici question, ou dans toutes les deux, comme il nous serait facile de le faire voir.

(l) Il se trouve nécessairement dans tous les corps qui, étant dans un état de suspension entre des avantages et les inconvéniens, etc. Les avan-