Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/218

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et dont la prédominance alternative ; en faisant subir à l’univers entier une continuelle métamorphose, y maintient sur un fonds matériel, indestructible et toujours le même, un éternel équilibre : puis à cette première supposition ; ajouter les suivantes, tout aussi nécessaires, et qui sont ou des faits généraux, ou des conséquences immédiates de l’observation.

1°. Passé un certain degré d’accroissement, un certain maximum, chacune des deux forces diminuant en conséquence de son accroissement même, les circonstances ou conditions nécessaires à son action, se fait ainsi obstacle à elle-même, augmente, par cela seul, les conditions favorables à l’action de son opposée, et lui donne enfin l’avantage, que l’autre, par une gradation toute semblable, lui cède à son tour ; et c’est ainsi que chacune prédomine alternativement.

2°. L’action de l’une de ces deux forces ; savoir : de la force répulsive ou expansive, est intermittente, et, pour ainsi dire, à coups, par saccades, ou par ondulations vives et instantanées (si l’on veut embrasser, d’une seule vue, les actions qui ont lieu selon tous les rayons de la sphère dont le corps expansif occupe le centre), supposition conforme à celle qu’a faite Euler on expliquant les phénomènes de la lumière.

Le chaud et le froid ne sont que deux cas parti-