Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

partie, composés les soleils sans nombre dont l’espace est semé ; et dans toutes leurs émanations, soit dans celles qui flottent librement dans l’espace, soit dans celles qui se trouvent disséminées entre les parties de la matière inerte, qu’on peut regarder comme autant de petits soleils qui représentent le grand ; et dont l’action, lorsqu’elle est libre, est analogue à celle de cet astre *5.

5°. J’appelle réaction vive, ou le mouvement par lequel les parties de la matière inerte, après avoir été écartées les unes des autres par la force répulsive des molécules de la matière active, tendent à se rapprocher ; à se porter vers celles de leur espèce ; ou celui par lequel les molécules de

leurs tendances particulières, et de se porter ou vers le centre de leur composé respectif, lorsqu’elle s’est exhalée elle-même, ou les unes vers les autres, ou de l’intérieur du composé à l’extérieur. Nous appelons l’autre, matière inerte, parce que ses molécules tendant à se réunir, et par conséquent à serrer tout assemblage dont elles font partie, elles tendent, par cela même, à faire cesser le mouvement, et à ralentir ou à gêner celui qui subsiste.

 *5.  Si ce qui anime les êtres organisés, n’avoit pas beaucoup d’analogie, et même d’identité avec le soleil, on ne verroit pas dans la saison où les rayons de cet astre frappent la surface du globe en plus grande quantité et avec plus de force, les animaux, les plantes, les phénomènes de la vie animale et végétative, se multiplier si sensiblement.