Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/221

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la matière active, après avoir été serrées et comme pincées par celles de la matière inerte, étant délivrées de leur prison, par la jonction d’autres parties de leur espèce, qui rend leur action supérieure, ou par le relâchement de l’assemblage du composé où elles se trouvent etc. obéissent à leur force répulsive ou expansive, se repoussent réciproquement, et écartent les parties de la matière inerte qui les environnent. J’appelle réaction morte celle du grand Newton, c’est à-dire, celle par laquelle un corps tend à persévérer dans son état actuel, soit de repos, soit de mouvement, et résiste à tout changement. La dernière n’est qu’une cause conditionnelle de toute action ; un corps inerte fait, par sa résistance même, qu’il y a une action ; vu qu’il ne peut y avoir d’action sans une résistance à vaincre : au lieu que l’autre est un mouvement réel et positif, soit actuel ; soit dispositif *6.

Ces suppositions une fois admises, il est facile d’expliquer et le mouvement de trépidation ou de vibration dont il s’agit dans cet article, et les mouvemens circulaires qui n’en sont que les effets ou les combinaisons ; et ce qui paroitra plus étonnant,

 *6.  Le lecteur observera de lui-même que je ne donna point mes suppositions pour des principes ; et que, si je me trompe, du moins je ne trompe point.