Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/235

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peut être admise en attendant quelque chose de plus certain. Or, comme nous l’avons fait voir en commençant ; la supposition des forces répulsives, combinée avec celle des forces attractives, suffit pour expliquer, d’une manière très méchanique et très satisfaisante, non-seulement ce mouvement de trépidation ou de vibration dont il s’agit principalement dans cet article, et dont notre auteur veut rendre raison, mais même les mouvemens révolutifs qui en sont l’effet. Ainsi nous n’aurons pas besoin de supposer, comme lui, des corps inanimés qui ont des amours et des haines, des désirs et des craintes, un but et des projets ; qui balancent les avantages et les inconvéniens, qui hésitent, qui doutent, qui réfléchissent.

(m) Dans Les corps que nous connaissons, il n’est point de veritable repos ; ce à quoi l’on donne ce nom, n’est qu’une apparence. Parmi les grands corps que nous connoissons, nous ne distinguons que quatre espèces ; savoir : les soleils,

vous parlez. Mais, outre que cette dernière supposition est sujette à bien des difficultés, elle ne résout point du tout l’objection tirée de la constante figure des constellations depuis deux ou trois mille ans. Au reste, c’est aux hommes tels que lui qu’est réservé le droit de décider de telles questions ; nous ne pouvons que solliciter et agacer, pour ainsi dire, son génie.