Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/263

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De plus, comme la nature ne dispense le froid qu’avec épargne, pour y suppléer, il faut imiter les pharmaciens qui, au défaut du remède positif et spécifique qu’on leur demande, y substituent ce qui en approche le plus, et font ce qu’on appelle un quidproquo[1] ; substituant, par exemple, au beaume, le bois d’aloës, et la casse au cinnamome. Il faut donc, à l’aide d’observations multipliées et va-

    froidissement surmonte d’abord leur force d’inertie à quoi l’on peut ajouter que l’action étant toutes choses égales, proportionnelle à la réaction la cause contractive et refroidissante agit avec plus de force sur des molécules qui lui résistent d’abord par leur force expansive, que sur celles qui ne lui opposent point une telle résistance ; et le mouvement initial étant plus grand dans les molécules de l’eau qui a été chauffée d’abord, tous les mouvemens ultérieurs doivent s’en ressentir.

  1. Dans la langue la plus commune, comme nous l’avons dit ailleurs, un quiproquo d’apothicaire n’est pas la substitution d’un équivalent, mais une méprise grossière d’où résulte quelquefois la mort, la ruine ou la diffamation du patient ; car on emploie aussi cette expression dans le sens figuré.