Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/286

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chercher sous quel climat, dans quelle espèce de sol, et à quelle profondeur s’engendrent les différentes espèces de

    qui est la base de notre règle universelle ; voici ce principe :

    Ce qui produit on commence une chose (substance ou mode), est analogue à ce qui la conserve ou la continue, à ce qui l’augmente, et à ce qui détruit ou diminue sa contraire ; et contraire à ce qui produit, conserve ou augmente cette contraire, et à ce qui la diminue ou la détruit elle-même : d’où il suit que, si l’on connoît une seule de ces dix choses, on connoît, par cela seul, les neuf autres ; et que, pour connoître les causes productrices, conservatrices, augmentatrices, destructrices ou diminutrices de chaque chose, on a dix prises pour une, Ce principe est si fécond, qu’il nous a donné en peu d’années plus de trente volumes, dont l’expérience nous démontre de jour en jour la solidité, à mesure que nous vieillissons ; et il compose à lui seul toute la logique métaphysique, avec laquelle il faut combiner la logique pittoresque, dont nous parlerons bientôt. Car, en parlant à la raison, il ne faut pas oublier entièrement l’imagination ; faculté qui à aussi besoin d’être exercée.