Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/302

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sol, plutôt que de celle des végétaux ou de leur élévation,

(b) Il ne faut pas non plus négliger ces corrélations qui existent entre les mouvemens ou affections de la lune, et celles des corps inférieurs *. Cette influence de la lune sur l’état de l’atmosphère, sur les animaux et sur les végétaux, est fort exagérée par ceux qui sont le plus à portée de l’observer, tels que les marins et les cultivateurs ; mais fort contestée par quelques savans médecins, qui se contentent de raisonner sur ce sujet, ou qui prennent leurs tranchantes négations pour des raisonnemens, quoique cette influence ait été reconnue par Hippocrate, Galien, Mead, Hoffmann, et quelques autres dont un seul vaut cent de ces négatifs. Il n’est au fond qu’un seul moyen pour bien décider cette question ; ce sont des observations directes, multipliées ; variées, suivies et comparées. Cependant, comme il faut, pour tourner les yeux de ce côté-là, avoir une raison suffisante, c’est-à-dire, une forte probabilité de ne pas perdre le fruit de son travail, peut-être la

 *.  Cette note est une de celles qui ne sont que les développemens d’autant de notes du premier ouvrage, où nous étions tout à la fois obligés de semer quelques raisonnemens pour empêcher qu’on ne se prévint contre l’auteur, et d’être fort précis.