Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/345

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proposition générale affirmative, c’est de démontrer la fausseté de sa contradictoire, en faisant voir que celle-ci est en contradiction manifeste avec les vérités les plus connues, et continuellement vérifiées par l’expérience.

Il est inutile de donner ici des exemples de cette méthode que nous avons suivie dans un grand nombre de notes ; comme dans celles où nous avons fait voir qu’il est impossible que tous les corps ne soient pas intimement pénétrés d’un fluide très subtil et composé de tous les élémens ; que tout l’espace soit entièrement plein ; qu’il n’y ait pas des forces répulsives aussi universelles que des forces attractives) que la lune, et même que toutes les planètes, tous les soleils, n’agissent pas sur le corps humain ; que le fluide vital n’agisse pas du moins à une petite distance d’un corps animé, etc.

Sur les proportions et les progressions naturelles. Cette note se rapporte aussi aux aphorismes XIII, XXIV et XXV de la seconde partie. Ce qui fait que les proportions et les progressions naturelles ne ressemblent pas aux proportions et aux progressions géométriques, c’est que les premières ne sont pas simples ; c’est-à-dire, des assemblages de raisons simples, mais des assemblages de raisons composées.

Chaque cause efficiente, quant à elle-même et