Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/70

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L’aimant agit à travers les corps de toute espèce, même les plus durs et les plus compacts.

Mais ce qui est encore plus étonnant, c’est que, de toutes ces actions qui s’exercent dans l’air, milieu commun à toutes indifféremment, il n’en est pas une seule qui fasse obstacle à une autre : je veux dire que, dans le même temps et dans la même masse d’air, passent et repassent, dans toutes les directions possibles, tant d’images diverses d’objets visibles, tant de sons délicatement articulés, tant d’odeurs spécifiquement différentes, comme celles de la violette, de la rose, etc. ainsi que la chaleur, le froid, les vertus magnétiques, etc. et cela, dis-je, toutes à la fois, sans que l’une empêche l’autre, comme si chacune avoit ses routes particulières, ses passages propres et tellement distincts, que l’une ne pût jamais rencontrer et heurter l’autre.

Cependant, à ces exemples d’analyse, nous en joignons ordinairement d’autres, que nous appelons limites de la