Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/90

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vieillards voient mieux les objets d’un

    et rendus convergens par les trois humeurs de l’œil, se réunir assez pour ne former qu’une espèce de point sur la rétine ou sur la choroïde (car Petit, Jurin, Lecat et les autres écrivains qui ont traité cette matière, ne sont point d’accord sur la partie de l’œil qui est l’organe immédiat de la vue et le siège propre de la faculté visuelle), alors la vision est claire et distincte, Mais, lorsque les trois humeurs de l’œil étant trop réfringentes, les rayons, après les trois réfractions, sont trop convergens ; ils se réunissent trop tôt et en deçà de la partie sensible de l’œil. Au contraire, lorsque ces humeurs étant trop peu réfringentes, les rayons, après les trois réfractions, ne sont pas assez convergens, ils se réunissent trop tard et au-delà de cette partie sensible. Dans ces deux cas, au lieu de ne former qu’un point sur la partie sensible de l’œil, ils y forment un petit cercle ; et tous ces petits cercles empiétant les uns sur les autres, il en résulte une image confuse, et l’objet est vu confusément. C’est pourquoi l’on donne aux myopes, dont les humeurs trop réfringentes réunissent trop tôt les rayons lumineux, un verre concave qui, en les rendant moins convergens, fait qu’ils se réunissent plus tard ; et aux presbytes, dont les humeurs trop peu réfringentes les réunissent trop