Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/92

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ou se prêtent à occuper un plus grand ou un moindre espace. Car, entr’autres mesures de mouvemens, il importe beaucoup de savoir précisément à quel degré de compression ou d’extension les différentes espèces de corps se prêtent aisément et sans effort ; de marquer le point où ils commencent à résister ; en un mot, de bien déterminer le maximum ou non plus ultrà, à l’un ou l’autre égard. On voit un exemple de la première espèce dans une vessie enflée, lorsqu’on vient à la comprimer. Car, tant que la compression de l’air ne passe pas un certain point, la vessie soutient cet effort ; mais si l’on appuie davantage, l’air ne se laisse plus comprimer, et la vessie se rompt[1].

  1. Ce n’est pas que l’air, en pareil cas, ne puisse plus souffrir la compression ; car on le comprime bien davantage dans la crosse de l’arquebuse à vent, ou dans la capacité du vaisseau connu sous le nom de fontaine de compression ; et le docteur Desaguliers est parvenu à comprimer ce fluide douze cents fois plus qu’il ne l’est dans son état ordinaire et moyen : mais c’est que la vessie venant