Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/102

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pour déterminer ces différences ; la première, est de s’assurer de ce que peut la longue ou courte durée de l’infusion, comme nous l’avons déjà dit ; la seconde, est d’observer par ordre les produits de plusieurs infusions successives d’une seule et même substance dans différentes liqueurs ou différentes portions d’une même liqueur. Prenez, par exemple, des écorces d’orange, du romarain, ou de la cannelle ; faites-les infuser dans de l’eau l’espace d’une demi-heure ; enlevez-les et mettez-les dans une autre eau ; puis dans une troisième eau, et ainsi de suite. Enfin, examinez, à l’aide de la vue, du goût et de l’odorat, la première, la seconde et la troisième eau, etc. vous trouverez qu’elles ne diffèrent pas seulement par l’espèce ou l’intensité de leur vertu, mais encore par leur couleur, leur odeur et leur saveur. Car, selon toute apparence, la première aura plus d’odeur, comme étant plus chargée du principe odorant, et la seconde, plus de saveur, parce qu’elle est plus chargée de parties amères et mordicantes.