Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/115

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nébuleux, sur le marbre et sur les boiseries ; mais toutes ces explications seront insuffisantes, si l’on ne suppose qu’à ces vapeurs se mêle un air grossier, qui est dans un état fort voisin de l’état aqueux.

La troisième cause, qui n’est pas encore assez connue, et qui mérite d’être approfondie, c’est le mélange des vapeurs très humides avec l’air. Il faut tenter quelque expérience pour savoir si, après que la vapeur est revenue à l’état aqueux, la quantité d’eau de la masse d’air dont il s’agit, est réellement augmentée ; car, si cette augmentation a lieu, elle a pour cause la conversion de l’air en eau. Remplissez d’eau un alambic, et bouchez-en le cou ; mais après avoir pesé l’eau exactement, suspendez une éponge au milieu de ce vaisseau, et voyez quelle quantité d’eau vous pourrez en exprimer ; pesez ensuite ce qu’il s’y en trouvera de plus ou de moins qu’auparavant ; enfin, comparez ce poids avec celui de l’eau qui a été ab-