Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/119

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parce que, si l’air s’y transformoit, il n’y resteroit plus rien qui pût remplir le vuide qu’il y auroit laissé par cette transformation. Mais l’expérience réussiroit peut-être dans des corps d’un tissu plus lâche, comme le sable et la poussière : aussi voit-on que lorsqu’on les tient renfermés, ils contractent une certaine humidité [1].

    état accidentel, il ne seroit pas fort étonnant que quelques parties d’une masse actuellement fluide s’agrégeassent et adhérassent à celles d’une masse actuellement solide, comme ces dernières s’étoient agrégées et adhéroient les unes aux autres. Toute cette explication n’est peut-être qu’un rêve ; mais c’est du moins un rêve méchanique et intelligible.

  1. Sur-tout le sable marin ; mais c’est l’effet du sel déliquescent dont il est imprégné : le linge lavé avec de l’eau de mer ne se sèche jamais parfaitement, et au premier temps humide, il devient moite.