Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/120

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Expérience d’où l’on peut tirer des indications pour embellir la forme du corps humain, tant celle du tout, que celle des parties.

28. Au rapport de quelques anciens, si l’on prend des chiens ou d’autres animaux, presque naissans, et qu’on les renferme dans une cage ou dans une boîte qui les tienne resserrés de telle manière qu’ils ne puissent acquérir la taille propre à leur espèce, et ne puissent croître que selon une seule dimension, soit en largeur, soit en hauteur, leur corps prend la forme de cette espèce de moule où on les a jetés, et où on les tient emprisonnés. Pour peu que cette relation des anciens ne nous en impose point, et qu’il soit possible que des animaux encore si tendres, et si fortement comprimés, si étroitement emprisonnés, ne meurent pas, voilà certes un moyen pour avoir des nains d’une forme bizarre, monstrueuse et tout-à-