Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/134

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Expérience tendant à dévoiler la nature de la flamme.

Ajustez une bougie dans un petit tube de fer ou de cuivre ; fixez-la ensuite dans une écuelle, remplie d’esprit de vin et chauffée. Puis, ayant mis le tout sur le


    de petites explosions qui se succèdent rapidement ; à chaque explosion, l’artère est distendue ; puis elle se rétablit, ou se contracte, en vertu de son ressort naturel : vient une seconde explosion qui distend encore l’artère, laquelle se contracte une seconde fois, et ainsi de suite : assertion qui n’est rien moins qu’une hypothèse gratuite, et qu’il semble avoir assez bien établie, en faisant voir qu’une certaine quantité de sang (qu’on fait passer de l’artère d’un animal vivant dans un tuyau de matière morte, mais flexible et un peu élastique ; par exemple, dans un tuyau de cuir, et fermé aussi-tôt après par les deux bouts) y occasionne un battement semblable à celui d’une artère, et qui dure pendant quelques secondes. Si sa conjecture est fondée, le soleil est le cœur de notre système planétaire ; et le cœur est le soleil du corps humain ; car, suivant Euler, le soleil agit aussi par explosion.