Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/138

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également circonscrites dans certaines limites ; elles ont aussi un mouvement circulaire enfin, elles ont de la couleur et de l’éclat, comme celle de cette bougie : en sorte que, dans la région céleste, la flamme est d’une nature durable, fixe et permanente ; au lieu qu’ici bas elle est étrangère, momentanée, impure : c’est, en quelque manière, Vulcain boitant après sa chûte[1].

  1. Si le soleil n’est pas environné d’un fluide dense, élastique et analogue à notre air, quoique les rayons de cet astre aient des effets très semblables à ceux du feu artificiel, dans la région où nous sommes et où ils sont environnés d’air, il se pourroit que le feu du soleil, dans le lieu où il est, fût d’une toute autre nature et agit d’une toute autre manière, que les rayons mêmes de cet astre et le feu artificiel, supposés dans le lieu où nous sommes. Mais notre auteur, dans sa conclusion, perd de vue son objet principal ; il auroit du faire passer rapidement la flèche dont il va parler à travers la flamme de l’esprit de vin, et la tenir quelque temps plongée dans celle de la bougie, afin de voir si cette dernière, ainsi enveloppée de l’autre, a autant d’activité, que lorsqu’elle est exposée à l’action de l’air extérieur.