Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/154

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car nous ne doutons nullement que certains médicamens ne recèlent une certaine force attractive, proprement dite, et directe. De ce genre sont, en chirurgie, les emplâtres attractifs. On sait aussi que la sauge et la bétoine, pilées, la poudre sternutatoire, et ces autres poudres ou liqueurs que les médecins qualifioient autrefois d’errines, prises par les narines, provoquent l’évacuation de la pituite et l’extraction des humeurs de la tête. C’est ce que prouve également l’effet des apophlegmatismes et des gargarismes, qui font évacuer par la bouche les humeurs catarreuses[1]. Et telle est

  1. Ce qui semble prouver que certains médicamens ou alimens agissent sur les humeurs par une sorte d’attraction, effet de l’analogie de substance, c’est que tel aliment ou médicament, qui a peu d’action, tire telle humeur, par exemple, la pituite, plus vite et en plus grande quantité que tel autre aliment ou médicament qui, à tout autre égard, a plus d’action, et qui tire aussi cette espèce d’humeur.