Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/163

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ques autres substances analogues. La cause de ces différences est que la rhubarbe, lorsqu’elle n’est prise qu’en petite quantité, est digérée par l’estomac (cette substance n’étant ni flatueuse ni d’une saveur rebutante), puis l’estomac la transmet aux veines mésentériques ; et alors, par sa qualité apéritive, elle facilite la détermination de l’urine vers le bas. Mais, lorsqu’elle est prise en plus grande quantité, l’estomac ne la digère plus, et alors elle passe immédiatement aux intestins. Le poivre, comme l’ont observé quelques anciens, est de la seconde espèce ; pris en petite quantité, il excite des flatuosités dans l’estomac, et en conséquence provoque l’expulsion par les selles ; mais, pris en plus grande quantité, il dissipe ces flatuosités ; puis il se porte jusqu’aux veines mésentériques, d’où il passe au foie et aux reins ; où, en échauffant et en dilatant les couloirs, il détermine par bas l’urine en très grande quantité.