Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/209

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au plus haut degré. Car la chaleur des fournaises les plus ardentes surpasse infiniment celle du soleil ; mais le froid des glacières, ou des lieux les plus élevés, ne l’emporte que de bien peu sur celui d’un temps de gelée durant l’hiver.

69. Le premier moyen pour produire le froid, c’est celui que nous fournit la nature même ; je veux dire cette expiration (émanation) froide qui vient de l’intérieur de La terre, durant l’hiver, et dans les temps où la chaleur du soleil ne peut la surmonter. Car la terre (comme on l’a judicieusement observé) est le premier froid[1]. C’est un sentiment

  1. Cette opinion, qui est si peu d’accord avec l’hypothèse d’un feu central, et qui, au premier coup d’œil, paroit étrange, le paroitroit un peu moins, si on la réduisoit à celle-ci : tout corps, d’un certain volume et d’une certaine densité, qui n’est pas actuellement échauffé par les rayons du soleil, ou le feu artificiel, ou le frottement, ou la percussion, ou la pression, ou, etc. est naturellement froid ; ce qui revient à dire que tout corps qui n’est pas chaud, est froid.