Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/211

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fraîchissement durant l’été ; genre d’utilité qui n’est rien moins que précieux, et que nous devons perdre de vue, pour nous attacher uniquement à ces autres usages plus importans et plus philosophiques qu’on peut tirer des glacières.

71. La troisième cause de froid, c’est la nature primaire de tout corps tangible. En effet, une observation qui mérite de fixer l’attention, c’est que tout corps tangible est naturellement froid, et que, lorsqu’il devient chaud, il doit cette chaleur, qui lui est étrangère, au feu, à l’action vitale, au mouvement. Car l’esprit de vin même, et les huiles chymiques (les acides minéraux, végétaux et animaux), dont la vertu se manifeste par une action si puissante, ne laissent pas d’être froids au tact. Et l’air comprimé, condensé par le souffle de la bouche, contracte aussi quelque foible degré de froid.

72. La quatrième cause est la densité des corps ; car les corps denses, tels que les métaux, les pierres et le verre, sont