Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mi les instruments à vent, il en est qu’on embouche par un petit trou placé sur le côté, et qui resserre l’air au moment où il entre ; et cela d’autant plus, qu’il y a un bouchon placé transversalement un pou au-dessus de l’embouchure, comme on le peut voir dans les flûtes traversières, les fifres, et autres instrumens de la même espèce, qui ne rendroient aucun son, si on les embouchoit comme les flûtes, par l’une de leurs extrémités. De même, quand on siffle, on contracte la bouche ; et pour en rétrécir encore davantage l’ouverture, on y emploie quelquefois les doigts, Mais une pierre ou un trait jetés dans un air libre, n’y produisent aucun son. Il en est de même d’une boule, à moins qu’il ne s’y trouve quelque concavité qui comprime l’air, tandis qu’elle tourne sur elle-même. Il en faut dire autant des flèches, qui ne feroient aucun bruit, si l’air ne se trouvoit resserré dans les petits intervalles que laissent entr’elles les barbes des plumes dont elles sont garnies. Les instru-