Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/312

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l’oreille appliquée à l’embouchure d’un canon, une autre tenant sa bouche fort près de la lumière, se met à parler, la voix de celle-ci parcourra la longueur du canon, et l’autre l’entendra beaucoup mieux qu’elle ne l’eût fait dans un air libre.

130. Il faudroit voir aussi ce qui arriveroit, si le son, ne demeurant pas toujours renfermé dans le canal, faisoit, à travers l’air, une partie du chemin ; par exemple, si la bouche de celui qui parle étoit à une certaine distance de l’une des extrémités du tuyau qui conduit le son, l’oreille de celui qui écoute étant appliquée à l’autre extrémité, ou encore si l’oreille de celui-ci étant un peu éloignée du tuyau, la bouche de celui qui parle étoit appliquée à l’autre extrémité ; ou enfin ai l’on tenoit et la bouche et l’oreille à quelque distance de ce tuyau. On s’est en effet assuré qu’un tuyau de huit à dix pieds de long facilite la transmission du son, quoique la bouche et l’oreille soient à une distance