Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/336

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tre dessus ; et vous pourrez observer que le son qu’ils rendent est d’autant plus grêle et plus foible, qu’ils sont plus profondément plongés, même lorsque la partie supérieure de celui de dessus est encore hors de l’eau ; mais, dans ce dernier cas, en même temps que le son devient plus grêle et plus sourd, il devient aussi plus rude et plus désagréable ; second effet qui vient de cette cause même que nous indiquons ; de ce que l’un de ces gobelets est totalement plongé, tandis qu’une partie de l’autre est hors de l’eau. Car, lorsque ce dernier est entièrement plongé, le son est plus clair, mais plus grêle, plus foible, et semble venir de fort loin.

158. Les corps mous éteignent et amortissent plus le son que ne le font les corps solides. Par exemple, si une cloche est couverte de drap ou de soie, cette enveloppe amortit plus le son que ne le feroit une enveloppe de bois. C’est par la même raison que, dans les couvens, on garnit de drap les clefs ; et que, dans les collèges, on couvre de toile les pièces d’un jeu de dames ou de trictrac.