Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/346

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et déplaisant. De même, lorsque la trachée artère ayant été saisie par le froid, et s’étant revêtue d’une substance muqueuse, sa surface est pleine d’aspérités et comme raboteuse, la voix devient rauque. Or, dans ces deux exemples, si le son est déplaisant, c’est parce qu’il est autant inégal qu’il peut l’être. Mais si à cette inégalité se mêle une sorte d’égalité, alors le son devient comme tremblotant, et n’est pas sans agrément.

170. Tous les instrumens dont le corps revient sur lui-même, comme la trompette, ou n’a qu’une simple courbure, comme le cornet, ou va tantôt en s’élevant, tantôt en s’abaissant, comme la saque-bute, rendent un son rauque et tremblotant ; mais la flûte à bec et la flûte traversière, qui n’ont point de semblables inégalités, et dont le corps est parfaitement droit, rendent un son plus pur et plus coulant. Cependant la flûte elle-même, lorsque son intérieur est humecté, rend aussi un son plus grave, mais accompagné d’une sorte de trépidation ou de sif-