Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Expériences et observations sur les sons plus ou moins graves ou aigus, et sur les sons musicaux.

178. Il est évident que le son est d’autant plus grave, que la quantité d’air frappée est plus grande ; et d’autant plus aigu, qu’elle est plus petite. La percussion d’une plus grande quantité d’air dépend de la grandeur du corps frappant, ainsi que de la largeur et de la longueur de la cavité que le son est obligé de traverser. Aussi voit-on que la dernière corde d’un violon est plus grosse que la chanterelle ; qu’une flûte d’un ton grave a des trous plus grands que ceux d’une flûte d’un ton aigu. De plus, le son que rend une flûte est d’autant plus grave, que ses trous sont plus éloignés de son embouchure ; et d’autant plus aigu, qu’ils en sont plus proches. Disons plus : si l’on frappe alternativement sur le sommet et sur la base de tel corps solide (par exemple, d’un chenet), on trouve que le sommet rend un son plus aigu que celui de la base.