Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/361

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sions de la concavité sont nécessaires pour faire monter le son d’un ton entier, de deux tons, de trois tons, et ainsi de suite jusqu’à l’octave ; car tel est le vrai moyen de découvrir la secrète relation qui existe entre certains nombres ou proportions, et la mélodie ou l’harmonie. Il est assez probable que ceux qui construisent les flûtes et autres semblables instrumens, connoissent déjà ces proportions ; car on voit que pour déterminer les distances des touches dans un luth, ou des trous dans les instrumens à vent, ils se servent de certaines règles qui portent des divisions : il en est de même des fondeurs de cloches qui ont aussi des mesures pour en régler le ton ; en sorte que les expériences déjà faites peuvent épargner une partie de celles que nous recommandons ici. Un ancien a observé qu’un vaisseau vuide, frappé avec le doigt, donnoit l’octave du son que rendoit le même vaisseau étant plein, Mais je ne comprends pas comment cela se peut faire ; attendu que ce vaisseau, soit plein, soit vuide, lorsqu’on le frap-