Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/404

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sons particuliers fondus ensemble et parfaitement d’accord ; en supposant de plus qu’on soit à une certaine distance de ces voix et de ces instrumens[1] : sensation, analogue à celle que produit la combinaison de parfums ou de fleurs de différentes espèces, dont les odeurs se répandent dans une même masse d’air, en se fondant les unes dans les autres.

226. La disposition de l’air n’influe sur tels ou tels sons, qu’autant qu’on y entend

  1. Par exemple, une harmonie très agréable, c’étoit celle que formoient les voix de cinq cents écoliers chantant le Magnificat dans la chapelle de leur collège ; voix qui se fondoient avec celles des professeurs, des principaux et sous-principaux, des domestiques, etc. sur-tout à Louis-le-Grand, où se trouvoient des étudians de tous les âges, jusqu’à 35 ans ; harmonie d’autant plus parfaite, qu’on n’y distinguoit point les quatre parties du grand accord ut, mi, sol, ut, sinon les deux extrêmes ut, ut, liés ensemble par une infinité de moyennes proportionnelles harmoniques ; et d’autant plus suave, qu’elle étoit sans art et sans apprêt.