Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/443

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ble devoir être attribué aux choses visibles, et le dernier, aux choses sensibles à l’ouïe.

269. La transmission et la propagation des espèces visuelles dans l’air, est moins sensible et moins marquée que celle des espèces sensibles à l’ouïe ; car notre sentiment est qu’un vent contraire ne nuit pas beaucoup aux premières, au lieu qu’il fait visiblement obstacle aux dernières.

270. La différence principale et caractéristique entre les impressions des objets visibles et celles des objets sensibles à l’ouïe ; différence essentielle et source de toutes les autres, est que les premières (en exceptant toutefois celles des corps lumineux) se font par des lignes droites, au lieu que les dernières se font par des lignes courbes. Aussi voit-on que les impressions du premier genre ne se mêlent et ne se confondent point les unes avec les autres, comme celles du second genre. C’est par la même raison que des corps solides, mais transparens, et dont les pores sont rangés en ligne droite,