Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/89

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puisse choisir pour montrer la force qu’exerce la compression[1] sur les corps solides. Car, lorsque l’on comprime un corps solide, soit bois, soit pierre, soit métal, il en résulte un mouvement intestin et tumultueux dans ses parties ; mouvement par lequel il tend à se délivrer de cette compression ; et telle est la véritable cause de tout mouvement violent. Mais ce qui nous étonne, c’est que ce mouvement n’ait jamais été observé : c’est pourtant le plus familier de tous, et le principe presque unique de toutes les opérations méchaniques.

Ce mouvement agit d’abord circulairement, comme s’il alloit cherchant un passage pour s’échapper ; ensuite il semble choisir le côté où (la pression étant la moindre) il trouve la plus facile issue[2].

  1. Il veut dire la pression ; ce mot compression désignant une pression plus étendue et plus générale.
  2. Ce qu’il dit du mouvement même, on pourroit tout au plus le dire des parties.