Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/106

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sistance du corps solide qu’on joint à cette matière inflammable, et qui se refuse à l’inflammation ? Or, c’est une question qu’on pourra décider, en comparant les quantités d’esprit de vin restantes après l’extinction de ces différentes flammes. Il paroît que c’est la dernière des deux causes supposées, qui est la véritable : je veux dire que la plus prompte extinction de la flamme doit être attribuée à la résistance du corps non inflammable, puisque de toutes ces inflammations, les moins durables sont celles de l’esprit de vin combiné avec les matières les moins inflammables.

367. Il ne sera pas inutile d’observer que cet esprit de vin, après qu’il s’est ainsi éteint de lui-même, n’est plus susceptible de s’enflammer, et a perdu cette saveur piquante qu’il avoit auparavant : celle qu’il a alors n’est point acide comme elle le seroit, si, par l’inflammation, il s’étoit converti en une sorte de vinaigre, et comme l’est celle du vin chaud ; mais c’est une saveur plate et comme émoussée.