Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/108

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d’une substance inflammable, et d’une mèche qui provoque l’inflammation. Les observations de ce dernier genre n’ont pas simplement pour objet la découverte des causes, et ne sont rien moins qu’une pure spéculation. Car, si, en combinant différentes substances, on pouvoit en composer une dont la flamme donnât une lumière aussi vive que les autres, et qui fût de plus longue durée, ce seroit un grand objet d’économie.

Nous fîmes mouler d’abord des bougies de cire pure, puis d’autres bougies composées de cire mêlée avec différentes substances ; savoir, les suivantes : l’eau, l’eau-de-vie, le lait, le sel commun, l’huile, le beurre, le nitre, le soufre, la sciure de bois ; chacune de ces dernières substances étoit à la cire dans le rapport d’un à six ; chacune de ces bougies composées étoit précisément de même poids que celle de cire pure, et les mèches étoient aussi toutes égales. Tels furent, quant à la facilité à s’enflammer, et à la durée de l’inflammation, les résultats de nos expériences.