Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/113

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que les bougies durent beaucoup plus que les chandelles ; toujours par la même raison, parce que la cire est plus sèche, plus ferme et plus dure que le suif[1].

372. La durée d’une flamme est aussi, toutes choses égales, proportionnelle à la difficulté avec laquelle elle tire son aliment ; comme le prouve cette lumière qu’on voit dans le palais des rois d’Angleterre, qui est destinée à durer toute la nuit (destination d’où elle tire sonnom d’all-nigt (toute la nuit, ou veilleuse), et qui n’est composée que d’un large gâteau de cire, avec une mèche au milieu. C’est la largeur de ce gâteau qui produit l’effet dont nous parlons ; il fait que la flamme tirant de plus loin son aliment, le consume moins vite. Par la même raison, la lumière des lampes dure plus que toute autre, parce que le vaisseau qui contient l’huile, est beaucoup plus large qu’une

  1. Pour remplir cet objet, on pourroit les tenir fort long-temps dans une glacière.