Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Expériences et observations sur les odeurs.

387. Les parfums et autres odeurs de ce genre sont plus agréables dans un air libre et à une certaine distance, que lorsqu’on approche excessivement des narines la substance odorante, ou réciproquement. Cette différence a deux causes : l’une est une combinaison plus parfaite des parties odorantes qui, dans le premier cas, s’incorporent mieux les unes avec les autres : c’est ainsi que l’harmonie flatte davantage l’oreille, quand toutes ses parties se fondant, pour ainsi dire, les unes dans les autres, on n’entend pas distinctement les sons élémentaires, mais un son unique et composé de tous. La seconde cause est que toute odeur agréable se trouve naturellement combinée, dans les substances odorantes, avec quelque odeur crue et terrestre, qui disparoît à une certaine distance ; la première, qui est inhérente à des esprits plus subtils et plus ténus, se faisant, par cela même, sentir