Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/132

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beaucoup plus loin ; tandis que la partie la plus grossière et la moins pénétrante reste, pour ainsi dire, en chemin.

388. Les substances sèches et d’odeur agréable étant piquées, pressées, pilées, broyées, etc. exhalent une odeur plus suave. Comme on l’éprouve en piquant ou en pressant avec force une écorce d’orange, de citron, etc. En général, le simple mouvement et la simple agitation, sans aucune solution de continuité, suffit pour développer dans un corps de cette espèce, par exemple, dans un coussinet ou sachet de senteur, la partie la plus suave de la substance odorante, et pour donner à l’odeur plus d’intensité. Cet effet a deux causes : 1°. un effluve plus abondant des esprits odorans auxquels on donne une issue, et dont on facilite l’émission par la trituration, la ponction, la compression, et jusqu’à un certain point aussi, par la simple agitation. Mais, dans le second cas, il y a une cause de plus ; savoir : l’impulsion donnée à l’air, véhicule naturel des odeurs,