Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/180

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l’arbre en le garantissant des vents froids et de la gelée ; elle le met à l’abri comme il y seroit dans une serre. Il faut peut-être compter aussi pour quelque chose, cette espèce d’appui qui le tient ferme, et dans une attitude droite, au commencement de sa pousse. Il se pourroit qu’on obtînt le même effet, en l’enveloppant de paille jusqu’à une certaine hauteur ; et c’est une expérience à tenter : car, quoique ce soit la racine qui fournit la sève, cette sève toutefois doit être pompée par tout le corps de l’arbre, et s’y distribuer. Cependant ; si l’on entouroit ainsi de pierres le pied de quelque plante très molle et très foible, par exemple, celui d’une laitue, il seroit à craindre qu’elle ne fût suffoquée par la trop grande abondance d’humidité, et sujette à être rongée par les vers.

423. Avant qu’un arbre nouvellement planté ait pris pied, il faut avoir soin de ne pas trop l’ébranler ; et au contraire, imiter la précaution de certains cultivateurs qui soutiennent le jeune arbre,