Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/181

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par le bas et des deux côtés, à l’aide de deux petites fourches, afin qu’il monte droit. Mais, lorsqu’il est bien affermi sur ses racines, ces secousses peuvent lui être avantageuses ; elles relâchent la terre, et la rendent plus meuble autour du pied : peut-être même, en donnant un peu plus de mouvement à la sève, sont-elles pour un arbre, ce que l’exercice est pour les animaux.

424. Lorsqu’on a soin d’élaguer un arbre, en retranchant à mesure tous les rejetons qui naissent de la racine ou de la tige, il monte davantage et plus droit. Au contraire, lorsqu’on rase le sommet, il s’étend latéralement, et devient touffu, comme on le voit dans les jardins, par la forme que prennent les arbres étêtés.

425. On prétend que, pour former promptement un taillis épais et fourré, il faut prendre de jeunes plants de saule, de peuplier, d’aune, etc. et au lieu de les planter droit, comme on le fait ordinairement, les planter obliquement, et à la profondeur convenable ; ce qui multiplie les racines et les rejetons.