Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/184

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peu grosse[1] ; dépouillez-la circulairement d’une partie de son écorce ; couvrez la partie nue, de terre grasse, bien mêlée avec du fumier ; et soutenez cette terre à l’aide d’un morceau de toile et d’une ligature. Vers la Toussaint, coupez cette branche à l’endroit dépouillé, et mettez-la en terre, elle reprendra ; et, au bout d’un an, vous aurez un beau pied d’arbre : ce qui peut s’expliquer ainsi. En dépouillant la branche d’une partie de son écorce, on empêche la sève de descendre dans sa partie inférieure, aux approches de l’hiver, et on la retient dans la partie supérieure[2].

  1. Le texte original dit, trois on quatre pouces de grosseur ; pourquoi la prendre si grosse ? plus elle sera menue, plus aussi elle sera tendre, et mieux elle reprendra.
  2. Nous avons vu à Paris, dans le jardin des Tuileries, végéter fort long-temps, et avec assez de vigueur, deux arbres, dont l’un étoit totalement réduit à l’écorce, et l’autre en étoit totalement dépouillé ; deux faits dont on a tiré cette conséquence fort naturelle : donc la sève peut cir-