Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/226

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que cette attention contribue à leur durée : ce qui nous paroît d’autant moins vraisemblable, qu’une pierre dans la carrière n’est pas exposée à l’action du soleil, comme l’est un arbre, tant qu’il est sur pied[1].

472. Les arbres qui fournissent les bois de charpente ou de menuiserie, montent plus droit et viennent mieux dans une forêt qu’en pleine campagne. C’est d’abord parce que, dans une forêt, n’ayant pas la liberté de s’étendre latéralement comme en hauteur, presque tout leur accroissement est au profit de cette dernière dimension ; c’est encore parce que, dans le premier cas, ils sont mieux garantis de la grande ardeur du

  1. On pourroit cependant donner à cette assertion qu’il combat, quelque probabilité, en raisonnant ainsi : les mèmes causes qui concourent à la formation d’une chose peuvent contribuer à sa conservation. Or, la situation où cette pierre étoit dans la carrière, relativement aux quatre points cardinaux, a pu être, à notre insu, une des causes concourantes à sa formation.