Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/233

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toujours sur le tronc qui l’adopte[1].

477. Prenez, dit un ancien auteur, deux scions d’arbres à fruit de différentes espèces ; retranchez de chacun un peu de bois, pour l’applatir d’un côté ; réunissez-les par les deux côtés plats ; et après les avoir liés étroitement, plantez-les ainsi réunis ; ils adhéreront de plus en plus, et à la fin ne formeront plus qu’une seule tige, d’où naîtront des branches sur lesquelles on trouvera des fruits de deux espèces différentes et très distinctes. Ce fait, comme nous pouvons l’observer en passant, semble prouver que l’unité de

  1. Peut-être parviendroit-on à produire de nouvelles espèces par la greffe alternative et la greffe sur greffe ; je veux dire, en greffant alternativement sur la circonférence d’un sauvageon, des branches un peu fortes de pêcher, d’abricotier, de prunier, etc. puis d’autres branches sur ces premières ; enfin, d’autres encore sur ces dernières ; en allant aussi loin que le permettroit la nature, et en greffant sur les premières entes, tantôt des scions de même espèce, tantôt des scions d’espèce différente : ou des écussons ; ou, etc.