Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/261

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également les donner au pain, en mêlant avec la farine ces mêmes substances en poudre. Je crois même qu’on peut convertir en médicamens, la viande, le poisson, le lait, les œufs, etc. en ayant soin de nourrir les bestiaux, les poissons ou les oiseaux qui fournissent ces alimens, de substances choisies dans cette vue, et convenables à la maladie. Ce seroit même un moyen assez dangereux qu’un empoisonneur pourroit employer sans craindre d’être découvert. Mais je doute fort qu’on puisse également appliquer cette méthode aux plantes grandes et petites ; les sucs dont elles se nourrissent, étant d’une nature plus commune, et paroissant peu susceptibles de contracter ces qualités spécifiques, avant qu’elles aient modifié ces sucs, en se les assimilant[1].

  1. Il semble que les qualités spécifiques des fruits, des semences, des feuilles, etc. dépendent de l’organisation ou de la texture particulière de ces plantes, et non de ce qu’elles tirent de la terre