Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/334

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n’ont pu s’assimiler : sur les grands arbres elle prend une figure qui approche de celle des feuilles.

542. On voit rarement de la mousse sur les arbres de nature fort humide, comme le peuplier (blanc ou noir), sur le saule, sur le hêtre, etc. soit parce que la sève des arbres de cette classe s’y porte avec plus de force dans les branches, comme nous l’avons déjà observé, soit parce que leur écorce, qui est plus lisse et plus unie que celle des chênes ou des frênes, ouvre ainsi moins de passages et d’issues à la mousse[1].

543. Tous les arbres fruitiers, plantés dans une terre argileuse, se couvrent de mousse, et elle y paroît sur les branches comme sur le tronc ; ce qu’on doit attribuer en partie à la froideur des terres de cette nature, le froid étant toujours

  1. Ne seroit-ce pas plutôt parce que ces aspérités de l’écorce du chêne ou du frêne, retenant la terre que le vent y porte, servent comme de pots aux petites plantes dont la mousse est l’assemblage ?