Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/375

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l’expansion latérale du hêtre et d’autres arbres semblables, a pour cause l’ascension rapide d’une sève abondante dont aucune partie ne se dissipe ; et qui se porte toute entière au-dehors en une seule fois.

589. On peut dire de certains végétaux, qu’en poussant leurs branches et leurs feuilles, ils observent une espèce d’ordre ; car on y voit des nœuds et des articulations distinctes, qui sont comme autant de pas que fait la germination, et de repos ménagés à la sève dans son ascension. Ces nœuds doivent être attribués au mouvement inégal de la sève qui, dans son ascension, semble quelquefois se lasser et s’arrêter en chemin. Il paroît que la tige, ou le tuyau de ces plantes, a certaines parties plus dures et plus serrées, qui font obstacle à cette ascension, jusqu’à ce que la sève se soit assez ramassée, fixée et consolidée, pour former un nœud ; ce qui, en rétrécissant le canal et gênant son mouvement direct, la détermine à se porter au-dehors. Aussi