Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour amender les terres, se tire de ces substances, qui, sans être de la terre pure, ne laissent pas d’augmenter leur fertilité. On doit mettre au premier rang les cendres qui sont éminemment douées de cette vertu fécondante : en sorte que les cantons voisins du Vésuve ou de l’Ethna trouvent dans l’étonnante fécondité de leur sol, occasionnée par les cendres que ces volcans répandent dessus, un avantage qui semble compenser les terribles inconvéniens auxquels ils sont exposés par cette proximité. La suie répandue en petite quantité sur un champ ou sur les planches d’un jardin, n’est pas moins utile. Il en est de même du sel ; mais le haut prix de cette substance ne permet pas de l’employer à cet usage ; cependant on s’est assuré par l’expérience, que, mêlé avec le bled, ou en général avec les graines, et semé en même temps, il a de puissans effets. Je suis persuadé que la chaux pulvérisée et mêlée aussi avec les semences, auroit les mêmes effets ; et n’en auroit peut-être