Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/420

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dans du sucre pulvérisé, ou dans du résiné ; ou enfin dans du vin cuit et réduit au huitième ; épreuve qu’on pourroit également faire sur des oranges, des citrons, etc. Ce sucre pulvérisé, ou ce vin cuit, etc. pourroit servir plusieurs fois[1].

  1. On conserve assez bien ces fruits dans une liqueur composée d’eau-de-vie et de sucre ; mais alors on ne mange, à proprement parler, que ce sucre et cette eau-de-vie, dont la saveur forte fait disparoître celle du fruit. Il faudroit essayer de les mettre dans l’eau-de-vie, ou dans l’esprit de vin, en les enveloppant auparavant, de manière que la liqueur ne pût les toucher, Mais, comme toutes les enveloppes qui seroient de nature à n’être point pénétrées par ces liqueurs, pourroient dounner aux fruits une odeur désagréable, ayez deux vaisseaux cylindriques, dont l’un ait un diamètre plus petit de quelques lignes, et puisse entrer aisément dans l’autre. Mettez les fruits dans le plus petit ; fermez-le exactement ; mettez-le dans le grand ; versez entre deux de l’esprit de vin, de l’eau-de-vie, du vin, ou même de l’eau, en assez grande quantité pour que cette liqueur couvre entièrement le plus petit vaisseau ; fermez exactement le grand, et attendez.