Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/426

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

toutes les substances douces et alimentaires, ne doit pas être grossière, épaisse et de nature à charger trop l’estomac ; car, quoique le panais, le porreau, par exemple, soient assez onctueux ; cependant, comme cette onctuosité est pesante, ces deux légumes ne deviennent vraiment comestibles qu’après avoir été atténués par la coction, Il faut de plus que la substance des plantes destinées à servir d’alimens, soit un peu tendre. Par exemple, le bled, l’orge, l’artichaud, etc. ne deviennent de bons alimens qu’après avoir été amollis par le feu. Quant à la rave et à l’estragon de jardin, ce sont plutôt des assaisonnemens que des alimens[1]. Enfin, il est d’autres plantes non comestibles, dont on ne laisse pas de composer des liqueurs potables : de

  1. Ce sant des espèces de dissonances destinées à rompre l’uniformité des saveurs agréables et continues ; en un mot, ce sont des stimulans, et comme substances actives, et comme substances nouvelles.