Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/457

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rissent en partie d’eau et en partie de terre celui qui tire le plus de nourriture de ce fluide. Aussi n’en est-il aucun dont l’écorce soit aussi lisse, ou la tige aussi creuse.

657. Les sucs qui coulent des différentes espèces d’arbres, ne présentent pas moins de différences que les arbres mêmes. Les uns, comme ceux de la vigne, du hêtre, du poirier, etc. sont plus aqueux et plus clairs ; les autres, tels que celui du pommier, sont plus épais : d’autres enfin sont écumeux et mousseux, comme celui de l’orme ; ou laiteux, comme celui du figuier. Dans le mûrier, ce suc semble ne se ramasser que sur cette partie du bois qui est contiguë à l’écorce  ; car, pour peu qu’on entame cette écorce, en la frappant avec une pierre, on le fait sortir ; au lieu que, si l’on enfonce un peu avant dans l’arbre quelque outil de fer pointu ou tranchant, quand on le retire, il paroît sec. Les arbres dont les feuilles ont le plus de suc, sont ordinairement ceux qui contiennent