Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/460

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frêne, valent mieux pour faire des charrues et autres instrumens d’agriculture. On choisit l’orme pour les pilotis, les digues et autres ouvrages, dont certaines parties doivent être exposées à une succession alternative et fréquente de sécheresse et d’humidité. Il en est d’autres, comme le sapin, qu’on débite en planches ; et d’autres encore, comme le noyer, dont on fait des tables, des armoires, des commodes, des buffets, des pupitres, etc.

On préfère, pour la construction des vaisseaux, le chêne, qui croît dans un sol humide ; parce qu’étant plus plein, plus solide et plus tenace, il ne se fend pas si aisément aux décharges d’artillerie : dans notre île, on regarde les bois d’Angleterre et d’Irlande, comme éminemment doués de cette dernière propriété. Le pin et le sapin, arbres d’une grande hauteur, fort droits et d’un bois fort léger, sont destinés à la mâture. D’autres espèces, comme le chêne commun, sont employées à faire des pieux, des palissades, etc. Tel autre, comme le hêtre,